L’atelier aquarelle de Chun Yu ou l’art de manier les contraires
C’est d’abord plein d’aspects techniques à connaître : le choix et le maniement des pinceaux pour des rendus souples légers libres ou plutôt appuyés ou rigides ; la connaissance du papier, son toucher, sa capacité d’absorption ou de diffusion de l’eau, les pigments en liberté ou contraints à se mélanger.
C’est ensuite autant de sujets en harmonie avec le monde (naturel).
Avant le confinement, les oiseaux et les fleurs ont permis d’initier le jeu de la diffusion de l’eau, tour à tour à laisser libre ou à maîtriser voire à éviter.
Avec le confinement, on importe les éléments de la nature dans nos appartements : l’air, l’eau, la terre.
Ce furent d’abord les rivages humides et embrumés d’un lac, les reflets du ciel et d’une barque dans l’eau de l’étang calme, les nuages légers de structure mais lourds de menaces, le ciel indifférent au combat de la mer et du rocher.
Nous aurons sans doute bien d’autres aventures à venir au bout de nos pinceaux.
